Togo : la filière gingembre se renforce grâce aux Yvelines, Kinomé et l’AIK
Le 28 juillet 2023, une séance de restitution en ligne a présenté les résultats de l’étude diagnostic de la filière gingembre dans le cadre du projet “Clés en main”. Ce projet est porté par le Département des Yvelines, Kinomé et l’association intercommunale de la Kozah (AIK), qui ont échangé sur les enjeux et les opportunités de cette filière.
Le Président de l’AIK et Maire de la Kozah 1, Monsieur Pawoubadi PIDABI, a remercié les Yvelines pour leur soutien aux communes de l’AIK dans le domaine du développement durable local. Il a également salué le travail de qualité de Kinomé, qui permettra aux communes de la Kozah de développer la filière gingembre de manière durable et rentable, et ainsi de contribuer à la croissance de l’économie locale.
Le projet « Clés en Main » vise à améliorer l’économie locale des communes de la Kozah et de Blitta à travers le développement de leurs filières agricoles phares : le café-cacao et le gingembre. Kinomé a pour mission d’étudier la vulnérabilité des systèmes agricoles face aux changements climatiques, d’identifier des options d’adaptation pour ces filières et d’optimiser les pratiques agricoles des producteurs à travers des formations. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’étude diagnostic, qui a permis de caractériser les systèmes et les terres agricoles, d’analyser les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces, et de formuler des recommandations adaptées.
Le diagnostic révèle des failles dans la filière gingembre. La collecte des informations a montré que le système de production est artisanal et que le rendement est faible (8 tonnes par an pour 20 à 30 hectares). Les changements climatiques, la prolifération de maladies et de ravageurs, et les contraintes de commercialisation sont les principaux freins à l’essor de la filière. Les conséquences sont l’exode rural, l’appauvrissement et l’abandon de la culture du gingembre.
Des solutions existent pour renforcer la filière. La promotion de l’entrepreneuriat agricole, la mise en place d’un marché unique et stable du gingembre, la mise en œuvre des techniques efficaces pour la restauration des terres, la sécurisation foncière et la cartographie sont autant de pistes proposées lors de la séance de restitution. Ces solutions visent à augmenter la production et la qualité du gingembre, à améliorer les revenus des producteurs et à renforcer leur résilience face aux aléas climatiques.